A la suite d’une malencontreuse chute, de la hauteur de deux marches, un magnifique petit cheval de manège, tout fait de bois, se retrouva en un bien triste état …
Sa patte postérieure droite est brisée, le haut de sa cuisse droite est fendu, à moitié désolidarisé du corps. De plus, ce petit cheval a de très nombreuses fissures sur tout le long du corps, l’encolure, le poitrail …
A partir de ce constat, une intervention méticuleuse et très importante m’attend, débutant tout d’abord par la séparation particulièrement délicate du haut de la cuisse droite, avant de pouvoir ensuite procéder à la réparation de la patte droite. Cette opération est d’autant plus complexe que celle-ci a été non seulement collée, mais encore et surtout fixée à l’aide de deux grosses pointes ! Un simple zoom sur la photo ci-dessous vous permettra d’apercevoir leurs « restes », après avoir été coupées délicatement à l’aide d’un bout de lame de scie à métaux, puis poncées à la Dremel, afin de parvenir à une liaison parfaite de la cuisse et du corps.
Voici la patte droite, dans son entier, désormais prête à être recollée au corps du cheval.
La patte arrière droite a enfin retrouvé sa place, mais en devant rester durant 24 heures sous presse afin d’en assurer sa fixation.
Le plus difficile étant fait, je m’attaque ensuite aux réparations de ses nombreuses fissures … En les ouvrant tout d’abord, puis en les rebouchant, très soigneusement …
Puis, après un long séchage, vient le moment du ponçage, afin de faire disparaitre toute trace des réparations, toute aspérité au toucher, unifiant ainsi parfaitement le support …
Je passe ensuite à l’étape la plus agréable, celle de la réfection des décorations. Non seulement celles éclatées à la suite de cette chute, mais encore et surtout celles disparues ou estompées du fait de mon ponçage, absolument incontournable, afin d’obtenir un bon travail de finition …
En premier lieu, je passe une couche de fond, la plus proche possible du corps du cheval, afin de parfaitement lisser le corps du cheval avant la pose de ses décorations.
Puis débutent enfin les décorations elles-mêmes, à reconstituer à l’identique, avant de passer à l’étape suivante de « liaison », par la pose d’un glacis, unifiant ainsi la teinte du corps dans son ensemble …
Parvenue à ce stade, il me reste à m’occuper des petits détails de finition : le rafraichissement de la queue, en véritables crins de cheval, la réfection de la blancheur de ses dents, la réparation des pointes de ses oreilles, de l’un de ses sabots … Puis de vernir l’intégralité du cheval, afin de protéger son éclat de l’usure du temps …
Et le voici, ayant retrouvé de sa superbe, enfin prêt à retourner prôner chez lui …
Françoise