En début d’année, une amie désespérée de retrouver par hasard au grenier sa toile, dans un si triste état, tableau qui lui avait été offert pour son anniversaire et totalement oublié depuis des mois puisque ôté de de sa vue, vint me demander de tenter de faire un miracle …
La toile, de surcroît en coton, avait été déchirée sur plus de 20 centimètres, par la chute d’un objet durant un déménagement. Etant restée dans cet état, durant des mois, la déchirure s’était plus ou moins rétractée sur elle-même, et la seule solution consistait alors à encoller au dos une nouvelle toile de coton, mais bien sur toute la surface. Effectivement, un encollage partiel n’aurait pas résisté à la remise sous tension lors du remontage de la toile sur le châssis …
La première opération consista donc à déclouer précautionneusement la toile de son châssis, qui s’empressa, comme je le craignais, de s’écorner sur elle-même ! Il me fallu par conséquent la mettre sous presse pendant plusieurs jours afin de lui redonner une planéité correcte, avant de pouvoir envisager de procéder à l’encollage d’une toile de renfort.
L’encollage fut une vrai « partie de plaisir« , avant de parvenir enfin à ce que la toile d’origine soit parfaitement fixée, plane, les déchirures ne laissant plus qu’apparaître des nervures de blanc, justifiant clairement un manque de peinture puisque laissant très légèrement apercevoir la nouvelle toile de fond.
Une nouvelle mise sous presse de plusieurs jours permit de finaliser parfaitement l’encollage et de passer ensuite à la remise sous tension, en fixant la toile sur son châssis …
Une fois fait, l’opération de restauration des anciennes déchirures, afin de les faire disparaître, put commencer ! Voilà bien la partie la plus intéressante, de qui plus est, la plus facile, dans le cas de cette restauration.
La pose d’un enduit sur les « vestiges » apparents des déchirures, afin d’en renforcer la toile et de récupérer un effet de structure, fut le préalable à cette restauration.
Une fois les retouches terminées, voilà le résultat.
Pas mal, non ? Qu’en pensez -vous ?
A très bientôt !
Françoise